
Me voilà de retour dans les pages de Carrefour Floride. J’y ai longtemps décrit la vie floridienne. Cette saison, je vous convie à mon tour du monde effectué de janvier à avril 2025 à bord du MSC Magnifica, en compagnie de Suzanne. Le périple mène de Marseille à l’Afrique, du Brésil aux Îles Cook, en contournant la Terre de Feu, de la Nouvelle-Zélande aux Maldives, des Seychelles au Sénégal, en doublant par le Cap de Bonne Espérance, et du retour en Europe. Les détails de ce voyage se trouvent sur le site web autourdumonde.info.
De la Méditerranée à l’Atlantique, un début d’aventure ; Le départ de Marseille est un tableau vibrant de couleurs, sous un soleil méditerranéen éclatant, mais où un reste de mistral nous glace. Le MSC Magnifica glisse lentement hors du port, laissant derrière lui le Vieux-Port et la silhouette de Notre-Dame de la Garde, la bonne mère. Les premiers jours sont une douce transition. Barcelone nous accueille avec ses splendeurs architecturales, où les formes exubérantes de l’architecte Gaudí nous émerveillent. La Familia Sagrada est incontournable, mais un tour de ville nous imprègne davantage de sa magie visuelle. À Malaga, l’ambiance est plus décontractée, imprégnée d’histoire romaine et mauresque, comme en fait foi l’Alcazaba. La ville natale de Picasso n’a conservé de lui qu’un banc où il figure face à l’appartement parental. L’appel de l’inconnu se fait bientôt sentir et le navire met le cap sur l’Afrique. Casablanca au Maroc offre un premier choc culturel, un tourbillon de sons et de parfums au milieu d’une architecture où s’impose la Mosquée Hassan II, l’une des plus grandes du monde. C’est ici que l’horizon change, que l’océan prend une nouvelle dimension. La traversée de l’Atlantique commence véritablement après une escale au Cap-Vert, à Mindelo. La chanteuse Césaria Évora a mis sur la carte du monde l’ancienne colonie portugaise. Le temps s’allonge, les jours se fondent dans le bleu infini. La vie à bord s’installe dans un rythme apaisant : divertissements divers et bouffe à profusion. Un groupe de musique classique et de chants lyriques, Musica in Maschera, répète au quotidien en vue de spectacles hebdomadaires. De longues heures passent sur le pont, à observer l’immensité de l’océan, à guetter les dauphins ou le sillage des étoiles filantes. C’est le moment de se déconnecter du monde. Au fil des jours, les conversations avec les autres passagers se font plus fréquentes, les liens se tissent. C’est ici, au milieu de l’Atlantique, que l’on comprend que le voyage est aussi intérieur.











