Par Michel Séguin : Si la logique veut que Donald Trump ne soit pas capable d’aller chercher le Canada dans son entier pour en faire un état, toutefois pourquoi ne pas aller en chercher quelques morceaux à commencer par l’Alberta en soufflant sur le château de cartes des provinces canadiennes. Historiquement, ce n’est pas la première fois que les États-Unis acquièrent des territoires en Amérique du Nord en commençant par la Louisiane en 1803 doublant son territoire en créant l’Arkansas, le Missouri, l’Iowa, le Minnesota, le Dakota du Nord et du Sud, le Nebraska, des parties du Nouveau-Mexique, du nord du Texas, de l’Oklahoma, le Kansas, des portions du Montana, du Wyoming, et la partie du Colorado, des portions au sud des provinces canadiennes actuelles du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta situées dans le bassin fluvial de la rivière Missouri, et la Louisiane actuelle de part et d’autre du Mississippi, incluant la ville de La Nouvelle-Orléans. Ces territoires étant acquis, ayant mis les États-Unis en position de force pour la conquête de l’ouest de l’Amérique du Nord presque dans son entier considérant qu’il s’agissait là de leur destinée manifeste allant chercher par la suite le Texas, la Californie, le Nouveau-Mexique, l’Arizona devenant un événement important de l’histoire des États-Unis puisqu’il marque la conquête sans concessions de l’Ouest. Puis se greffant à ces derniers les autres États qui composent maintenant les États-Unis actuels comprenant 50 États. Sans oublier l’achat de la Floride en 1822 aux mains des Espagnols et pour finir en 1867 avec l’achat de l’Alaska aux Russes. À mon avis Donald Trump connaissait très bien les enjeux de la dernière élection fédérale canadienne ayant une idée juste du mécontentement de l’Ouest et surtout l’Alberta à l’égard de l’est du pays en ce qui touche la tendance du choix politique dans cette partie du Canada enclin à faire élire le même parti politique mal en, bon an pendant plusieurs mandats.
Et ce en dépit des bas des 10 dernières années sachant que personne n’aurait cru que, quelques semaines avant l’élection, le Parti Libéral aurait pu se remettre sur pied au point à se faire élire de nouveau en raison d’un seul homme se disant soi-même ayant la faculté, plus que personne, à faire face à Donald Trump et ce à tout égard d’autant plus que les Conservateurs étaient destinés à devenir le prochain gouvernement avec plus de 25 points dans les intentions de vote dans les sondages deux mois avant se faisant un vilain plaisir en tant que président des États-Unis à rabaisser, déprécier, amoindrir sans cause à un degré inférieur Pierre Poilievre devant son adversaire Mark Carney au point d’influencer le vote particulièrement au Québec sachant fort bien ce qui pourrait arriver si l’ouest particulièrement l’Alberta perdait son élection étant si proche de la victoire se sentant encore un fois de plus isolé du reste du pays devant son choix politique permettant de croire qu’en cas de défaite on ne serait jamais mieux servi que par soi-même en envisageant à devenir un jour souverain que d’avoir le sentiment d’être mal compris et d’être mal représentés à Ottawa. Et c’est d’ailleurs ce que Trump semble espérer que l’Alberta se rapproche peu à peu des États-Unis en ajoutant un jour une étoile de plus au drapeau américain. Bien que ce concept de la souveraineté ait fait surface périodiquement au cours des décennies en Alberta, il a connu un regain d’attention dans le contexte de l’évolution du paysage politique et économique du Canada actuel. Le débat lui-même constitue un outil puissant, qui met en évidence le mécontentement de l’Alberta à l’égard d’Ottawa et souligne le besoin urgent d’une plus grande souveraineté provinciale. Si le débat sur le 51e État met en lumière les avantages d’une séparation du Canada, il ne signifie pas que l’Alberta doive rejoindre les États-Unis. Au contraire, il amplifie les discussions autour d’une Alberta souveraine qui contrôle son propre destin. Une Alberta souveraine pourrait conserver ses vastes richesses énergétiques, établir ses propres accords commerciaux et mettre en place un gouvernement qui donnerait la priorité aux intérêts de l’Alberta plutôt qu’aux mandats fédéraux. Ce qui était le rêve de René Lévesque dans les années 70- 80 être maître de sa destinée comme certains Albertains le souhaiteraient.