Par Michel Séguin : Si la Floride à ses problèmes en ce qui touche les espèces envahissantes comme le boa et autres espèces, le Canada malgré l’hiver a lui aussi sa part de problèmes à résoudre avec les espèces envahissantes. Les responsables de la faune sauvage sont toujours en état d’alerte maximale face aux espèces envahissantes qui pourraient causer des ravages dans l’écosystème local si elles parvenaient à s’y implanter. On pourrait penser que les poissons rouges ne sont pas une source de préoccupation majeure, mais ils ont réussi à attirer l’attention après avoir envahi un étang dans un parc d’Ottawa pouvant devenir un problème pour les autres points d’eau. Lacs et rivières de la région de l’Outaouais. Les États-Unis ne sont pas étrangers aux animaux envahissants, car plusieurs espèces différentes ont réussi à s’installer en Amérique. La Californie a récemment déclaré la saison de chasse ouverte pour certains cygnes qui ont commencé à causer des problèmes dans l’État, la Floride mène depuis des décennies une lutte contre les pythons birmans, et on ne peut évidemment pas oublier les « frelons meurtriers » qui ont heureusement été éradiqués après avoir fait leur apparition dans le nord-ouest du Pacifique. Le Canada a également fort à faire avec une ménagerie de dizaines d’animaux indésirables, notamment des cochons sauvages, des lamproies marines cauchemardesques et quelques frelons meurtriers.
On pourrait penser que quelques poissons rouges dans un étang au milieu d’une ville ne constituent pas une priorité absolue, mais ils ont néanmoins été sélectionnés pour un abattage massif après que la situation ait commencé à devenir incontrôlable. Le mot « poisson rouge » évoque probablement l’image d’un poisson nageant dans un petit bocal en verre. Ces minuscules carpes sont originaires de Chine où elles ont été élevées à dessein pour leur couleur distinctive constituant une espèce largement domestique qui a tendance à causer des problèmes si elle se prolifère dans la nature en nuisant à la faune et à la flore locales. Or c’est exactement ce qui s’est produit dans un étang du Celebration Park à Ottawa, et les autorités de la capitale canadienne se sont intéressées au plan d’eau abritant de milliers poissons rouges. Ottawa indique que ses employés municipaux ont retiré 5 000 poissons morts de l’étang en mars dernier sachant qu’une seule femelle poisson rouge peut donner naissance à 6 000 petits par an en plus d’être un poisson non comestible. Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario exige l’euthanasie des espèces envahissantes si elles sont capturées, et les employés municipaux continueront à draguer avec des filets à manche les eaux pour tenter de rassembler les poissons rouges et les sortir hors de l’eau avant qu’ils se dispersent un peu partout n’étant pas compatibles avec nos poissons indigènes du Canada. Alors à quand la pêche à la mouche aux poissons rouges à Ottawa…