Les effectifs frontaliers du Canada au Québec semblent prêts avec des roulottes en place à la venue de centaines de migrants qui devront quitter le pays sous peu pour éviter de se retrouver au Mexique et retourner en Amérique Centrale et du Sud. Actuellement une dizaine de refuges sont en construction dans le nord du Mexique à la frontière avec les États-Unis pour anticiper l’expulsion de milliers de migrants annoncée par le nouveau président américain Donald Trump. Des tentes couleur kaki ont été installées par la Marine mexicaine à Matamoros (nord-est), à la frontière avec le Texas. Ces installations pourraient recevoir entre 2.500 et 3.000 personnes, d’après la mairie. D’autres centres d’accueil sont en cours d’habilitation en d’autres points de la frontière de plus de 2000 mille entre les deux pays, a indiqué la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum lors de son point presse quotidien.
De plus d’autres constructions dans les autres États frontaliers sont en place dans le cadre du programme “Mexico te abraza” (“Le Mexique te reçois les bras ouverts”) annoncé par la présidente Sheinbaum face aux menaces de Trump. Les traversées clandestines de la frontière avaient diminué grâce à l’application des autorités américaines CPB One, qui permettait aux demandeurs d’asile de prendre rendez-vous avec le service américain des douanes et des frontières pour entrer légalement aux Etats-Unis. L’application a cessé de fonctionner dès l’investiture de Donald Trump, qui qualifie les migrants de criminels et a déjà annoncé le déploiement de 1.500 militaires supplémentaires le long de la frontière. Selon les estimations, six millions de Mexicains vivent sans-papier aux Etats-Unis des douze millions ayant la double citoyenneté. Pour les étrangers non-Mexicains qui ne peuvent plus entrer aux États-Unis, la présidente mexicaine a envisagé une assistance humanitaire et des rapatriements.AFP