Les experts ont étudié les habitudes de consommation d’alcool et les taux de démence chez 25 000 personnes de plus de 60 ans. La consommation de deux pintes par jour a réduit d’un tiers le risque d’être atteint de la maladie qui altère la mémoire. Les non-buveurs ont un cinquième de plus de risques d’être atteints de démence que les gros buveurs. D’après les résultats, les non-buveurs sont les plus menacés. Ils étaient environ un cinquième plus susceptibles d’être frappés de démence que les plus gros buveurs, qui consommaient au moins trois pintes par nuit. Les chercheurs ont déclaré que leurs résultats montrent que l’abstinence d’alcool ne semble pas offrir de protection contre la démence. Toutefois, les experts ont fait remarquer que si une consommation modérée d’alcool peut prévenir ce trouble cruel, une consommation excessive est dangereuse. Alors que les taux de démence dans le monde devraient tripler au cours des 30 prochaines années, le Dr Louise Mewton et ses collègues estiment qu’il est “fondamental” de réduire les habitudes à risque qui pourraient contribuer à cette augmentation.
L’équipe, de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, a rassemblé les données de 15 anciennes études. Elles contenaient des données sur les habitudes de consommation d’alcool et les taux de démence de 24 478 personnes âgées de plus de 60 ans. La cohorte a été répartie entre les abstinents, les buveurs occasionnels, les buveurs légers à modérés, les buveurs modérés à lourds et les gros buveurs (plus de 45 g par jour). À titre de comparaison, une pinte de bière contient environ 16 grammes, tandis qu’un verre de vin de taille moyenne en contient environ 18. Aucun des participants qui ont été suivis pendant 40 ans ne souffrait de démence au début de l’étude. Le nombre de cas de démence dans le monde a triplé au cours des trois dernières décennies, passant de 20,2 millions en 1990 à 57,4 millions en 2019. Cette tendance devrait se poursuivre, les experts estimant que 152 millions de personnes souffriront de ce trouble de la mémoire d’ici 2050. Ce chiffre est presque sept fois plus élevé aux États-Unis, où 6,2 millions de personnes souffrent de cette maladie. Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie, ce qui signifie que les médecins ne peuvent que prescrire des médicaments qui atténuent ses symptômes. INFO SANTÉ